A la recherche, désespérément, du " jeune " introuvable
Printemps 2001

Depuis deux ans, les cafés Maxwell nous donnaient un peu de leur puissance financière et communiquante en échange de l'incomparable image d'authenticité et d'énergie qu'incarne le blues et les musiques afro-américaines parentes.
Ils ont décidé de suspendre cette association sans accrocs : ainsi en a décidé leurs chargés de communication, sans doute étourdis par les effluves du " jeunisme ", quitte à privilégier des musiques moins corsées, de préférence lyophilisées. C'est hélas une erreur commune de croire que le blues a un arôme " rétro " sous prétexte qu'il réconcilie toutes les générations.
Il faut en avoir sous la cafetière pour aboutir à ce paradoxe totalement surréaliste : le blues ne serait pas une musique à la mode, puisqu'en 200 ans il a été incapable de se démoder... CQFD !!!
Nous tenterons de démontrer le contraire par une enquête que nous lancerons prochainement, forts de la diffusion record de ce mini-journal (500 000 ex.), pour définir avec vous votre portrait-robot : celui du bluesfan du XXI° siècle.
Ce qui est un peu fort (de café), c'est que cette association cesse au moment même où le Quai du Blues, qui va fêter ses six ans, lance sa collection de CDs et de vidéos et très bientôt radio et télé sur le Web (en attendant la FM) après s'être doté d'une structure de production audio et vidéo que peuvent nous envier tous les autres lieux musicaux européens ou américains.
D'ores et déjà, les dizaines de soirées que nous avons enregistrées et filmées représentent un patrimoine vivant inestimable, qui à terme n'aura guère d'équivalent même aux Etats-Unis.
Autre innovation de taille : nous lançons dès ce mois une formule d'adhésion qui fera du Quai un club au sens propre du terme : entrée libre permanente (sauf dans les soirées privées) moyennant une cotisation de 150 FF par mois (900 FF / 6 mois ou 1500 FF/an). Vous le voyez, on n'a aucune raison d'avoir le bourdon au Quai du Blues...
Et après tout, même si les cafés Maxwell ne sont pas RTL, à l'instar de Philippe Bouvard nous restons toujours disponibles… puisque… en vérité, je vous le dis, mes frères, le repentir n'est pas interdit à ceux qui se sont trompés.
En attendant chers amis, le café s'est peut-être évaporé mais le Blues est toujours à Quai... le genre de lieu où jamais un disque comme celui de Holly Maxwell n'aurait pu être enregistré!

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Gérard Vacher

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